(Agence Ecofin) - Le Cameroun a consenti d’énormes efforts pour faire diminuer le nombre d’accidents sur la route. Mais le bilan létal au cours de ces dernières années montre que beaucoup reste encore à faire.
Le dimanche 7 février, le ministère camerounais des Transports a rendu publics les résultats d’une étude commandée auprès du cabinet CYSCOM sur l'impact des mesures de sécurité routière mises en place au Cameroun.
Il en ressort que de 2011 à 2017, le pays d’Afrique centrale a enregistré 21 049 accidents de la route, occasionnant la mort de 7 203 personnes. Au cours de cette période, c’est l’année 2016 qui a été la plus meurtrière avec 1 096 victimes dans 2 895 accidents répertoriés.
Dans 35% des cas, l’excès de vitesse a été identifié comme principale cause des accidents routiers au Cameroun. L’état des véhicules a contribué pour 17% tandis que 10,5% des accidents ont été occasionnés par la conduite en état d'ébriété. Dans l’ordre, les autres causes sont : le manque de maîtrise du volant (10,5%), l’état de la route (10%), le mauvais dépassement (7%) et autres (10%).
L’an dernier, le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe faisait toutefois constater qu’il y a une nette régression de la mortalité routière, en glissement annuel.
« L’année 2019 est une année particulière en ce sens qu’elle marque la fin de la décennie d’action des Nations unies pour la sécurisation routière. Le nombre de morts sur nos routes est en baisse. Il est passé de 1 588 en 2011, à 1 091 en 2015 et 937 en 2019. La marge atteinte est de 31% pour un objectif fixé à 50% », expliquait-il, en rappelant que cette diminution des accidents est à mettre à l’actif du renforcement des procédures de visites techniques, de l’intensification de la prévention routière et de la mise en conformité de la signalisation routière.
Quand bien même on peut se féliciter des progrès réalisés par le Cameroun, le pays reste encore au bas du tableau comme beaucoup d’autres nations africaines. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique est le continent qui enregistre le plus fort taux de mortalité routière annuel, pourtant il ne compte que pour une part marginale du parc automobile mondial. Sur le continent, le taux moyen de décès par accident de la route est de 27,5 décès pour 100 000 habitants, loin devant les Amériques et l’Europe dont les taux avoisinent les 9 décès pour 100 000 habitants, renseigne l’organe spécialisé des Nations unies.
Romuald Ngueyap
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