(Agence Ecofin) - Le Nigéria a lancé depuis 2005 un plan de mise en concession de ses infrastructures de transport. Le plan qui vise à engranger davantage de recettes budgétaires et à moderniser le réseau routier, se poursuit.
Le gouvernement fédéral du Nigeria projette de confier l’exploitation et la gestion des aéroports de Lagos, Abuja, Port Harcourt et Kano à des opérateurs privés. Le projet, contenu dans un document, a été transmis par James Odaudu, porte-parole du ministère fédéral de l’aviation, James Odaudu, au média local Premium Times, le jeudi 03 juin. Ce document révèle que le plan couvrira essentiellement les actifs non aéronautiques des aéroports situés dans les terminaux passagers et cargo.
La mise en concession couvrira des périodes variant de 20 à 30 ans et pourrait faire l’objet de prolongation en fonction des performances des concessionnaires retenus et des contreparties obtenues par le Nigéria. En effet, cette politique qui vise à diversifier les sources de recettes budgétaires du pays, est déjà en expérimentation en ce qui concerne les infrastructures portuaires et routières.
Selon James Odaudu, « les concessions d'infrastructures de cette nature s'accompagnent d'une obligation financière importante que tout concessionnaire responsable sera sans aucun doute désireux de récupérer »
Par ailleurs, les actifs non aéronautiques visés se rapportent aux « espaces de vente en détail, aux zones d'attente et de sièges, aux salons d'aéroport et de compagnies aériennes, aux espaces de collecte des bagages, aux comptoirs d'enregistrement ainsi qu’aux bureaux administratifs ».
Depuis 2005, les gouvernants nigérians ont entrepris la mise en concession des infrastructures de transport du pays. Mais cette politique gouvernementale n'a pourtant pas ses objectifs qui sont d’élargir les sources de recette budgétaires du pays et réhabiliter le réseau routier. Le mardi 18 mai, un rapport du comité ad hoc de la Chambre des représentants chargée d'enquêter sur les contrats de concession des infrastructures de transport du pays, révèle que lesdits contrats ont, au final, engendré un manque à gagner de plus de 3,5 milliards $ à l’Etat.
Henoc Dossa (stagiaire)
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