(Agence Ecofin) - Seul un plan d’aide du gouvernement marocain pourra sauver la Royal Air Maroc, clouée au sol par le coronavirus. L’intervention de l’Etat sera toutefois conditionnée à une sérieuse cure d’amaigrissement. Des avions seront vendus et de nombreuses lignes internationales seront supprimées. En Afrique, les lignes avec le Tchad et l’Angola sont menacées.
Suppressions de lignes internationales et d’escales, licenciements massifs et cession d’avions. Royal Air Maroc joue sa survie, son train de vie ayant été entamé par le nouveau coronavirus, qui a donné un coup d’arrêt à ses activités.
Si l’avenir de la Compagnie publique aérienne marocaine semble incertain, c’est parce qu’il est conditionné par un plan d’aide de l’État. Un plan d’aide du gouvernement sera révélé lors de la prochaine révision budgétaire, mais on sait d’ores et déjà que cette « feuille de route », dont le calendrier reste encore flou, sera conditionnée à des réductions de dépenses.
La compagnie pourrait ainsi geler son plan d’embauches pour 2021 comme l’a exigé le gouvernement marocain auprès des administrateurs, afin « de préserver les liquidités et de protéger l’économie des retombées de la pandémie ».
Si aucune information officielle n’a encore été donnée, le confrère L’Économiste indique que parmi les lignes qui seront supprimées, figurent Athènes, Vienne, Boston, Miami, São Paulo, Rio de Janeiro, Stockholm, Copenhague, Beyrouth, Amman ou encore les lignes tchadienne et angolaise. Dans la lignée de la cure d’austérité, RAM dit vouloir se séparer de 20 avions pour lancer le redressement de ses finances qui, ayant subi de plein fouet la pandémie, pourraient avoir besoin d’une garantie souveraine de prêt.
Les pertes quotidiennes induites par l’arrêt des liaisons sont estimées au bas mot à 5 millions de dollars.
Fiacre E. Kakpo
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