(Agence Ecofin) - Alors que la Zlecaf entre en vigueur, les Etats africains explorent les pistes possibles pour tirer le meilleur profit de cet instrument de libre échange. Le Mali, dans une démarche d’intensification des échanges commerciaux avec la Gambie, a entamé le lobbying nécessaire pour une mise en œuvre plus aisée.
Bamako, la capitale du Mali pourrait être reliée par la route à Banjul en Gambie. La faisabilité d’un tel projet serait en cours d’étude. Il s’agit d’une ambition née de la volonté commune des gouvernants des deux Etats de lever les obstacles, notamment douaniers, à la libre circulation des personnes et des biens préconisée par la CEDEAO.
C’est en droite ligne de cette volonté de « stimuler l’économie par le commerce » entre les deux peuples qu’une délégation malienne s’est rendue en Gambie récemment pour discuter du sujet.
« Le Mali souhaite une coopération et une collaboration avec la Gambie pour faire en sorte que les bus et les passagers transportant des marchandises essentielles entre Banjul et Bamako passent à un niveau supérieur en termes de commerce et aussi pour améliorer la collecte des recettes », a confié Ousman Bah, responsable des affaires commerciales de la Gambia Revenue Authority (GRA).
Ne pouvant réussir cette liaison routière sans emprunter le territoire Sénégalais, les deux parties ont exhorté ce dernier à lever ses barrières douanières pour faciliter le transit interétatique.
Le Mali, un Etat sans littoral, mais dont le sous-sol regorge d’hydrocarbures, se livre à cet exercice de lobbying auprès des Etats voisins disposant d’ouverture sur la mer et capables d’offrir des allègements afin de faire de leur port, sa porte d’entrée naturelle.
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