(Agence Ecofin) - L'Algérie affûte ses armes pour mener la bataille de la conquête des marchés africains dans le cadre de la Zlecaf. Le pays entend mettre en place un cadre réglementaire approprié pour profiter pleinement de cet instrument qui devrait créer un marché de 3000 milliards $.
Une stratégie nationale visant à faciliter la mise en œuvre de la Zlecaf est en cours de finalisation en Algérie et ne devrait pas tarder à être dévoilée. C’est en substance ce qui ressort des échanges du ministre algérien du Commerce Kamel Rezig (photo) avec les opérateurs économiques, le jeudi 27 mai. Une rencontre organisée en vue d’informer ces derniers par rapport aux opportunités de ce vaste marché dans l’objectif d’augmenter le volume des exportations du pays.
Le pays a notamment « bénéficié d'un appui technique fourni par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique pour l'élaboration d'une stratégie nationale adéquate en vue d'un accès concret à la Zlecaf tout en définissant les opportunités et les défis prévus afin d'adhérer à cette zone », a indiqué le ministre.
Considéré comme ayant une position géographique stratégique par rapport au pays comme Mali, Niger, Mauritanie, Libye et Tunisie, l’Algérie tire pourtant peu profit de sa proximité avec ces voisins qui pour la plupart ne disposent pas de littoral.
Selon le ministre, le niveau des exportations vers les autres Etats africains reste faible, avec une moyenne ne dépassant pas les 3% du total en 2020. C'est ce que le gouvernement entend rectifier à travers l’exploitation de plusieurs infrastructures logistiques pouvant stimuler le volume des exportations telles que : la création de zones franches, la route transsaharienne, le port de Cherchell. Ces infrastructures devraient contribuer à atteindre les objectifs gouvernementaux relatifs aux échanges commerciaux avec l’Afrique qui sont de les porter à 52%, contre 16% actuellement.
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.