(Agence Ecofin) - Lundi, Nana Kofi Damoah, responsable de la communication au ministère ghanéen de l'Energie, a confié à la presse que le gouvernement achèvera, en août prochain, les travaux de réalisation des infrastructures nécessaires à l’acheminement à terre du gaz extrait du projet Sankofa, sur le champ OCTP.
Cette annonce survient dans un contexte marqué par les critiques de la minorité parlementaire, selon lesquelles le retard dans la livraison des installations fait perdre beaucoup d’argent aux caisses publiques.
En effet, l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires du projet, avec Eni à leur tête, prévoit que le Ghana achètera 90% du gaz produit sur place, selon le mécanisme du Take or Pay.
Il faut savoir que, selon ce système, si le gouvernement achemine le gaz à terre ou pas, il devra verser environ 6 millions de dollars par mois au consortium producteur. Le contrat est d’ailleurs assorti d’une prise obligatoire du gaz, en vigueur depuis octobre dernier.
En l’espèce, depuis plusieurs mois, Accra n’achemine pas le gaz à terre, en raison de l’absence des infrastructures adéquates.
Si le responsable n’a pas exposé les raisons qui justifient ce retard, il a indiqué que la facture aurait pu être plus salée « sans les mesures pragmatiques prises par le gouvernement ».
Quoi qu’il en soit, il a rassuré que le gaz accumulé est stocké et qu’il servira à produire de l’énergie pour satisfaire la demande sans cesse croissante.
Olivier de Souza