(Agence Ecofin) - Selon des données fournies par S&P Global Platts Analytics et son logiciel de flux commerciaux cFlow, la dernière exportation égyptienne de gaz naturel liquéfié (GNL) remonte au 11 mars dernier. Les prix étant tombés à des niveaux planchers records, le gouvernement a imposé à Shell, qui exploite la seule unité de production de GNL située à Idku et à tous ses fournisseurs en gaz, de réduire la production en amont.
Même au niveau domestique, la demande ne suit pas et en conséquence en mai, la production a chuté à moins de 160 millions de m3/j, ce qui est son plus bas niveau en deux ans.
Le pays fait partie d’un petit groupe d’exportateurs de GNL exposés au marché spot qui ont été contraints de réduire leur production en raison de la faiblesse des prix. Actuellement, le prix du GNL asiatique au comptant JKM tourne autour de 1,825 $/MMBtu. Or, le seuil de rentabilité du GNL en Égypte est de 4,70 $/MMBtu.
Pendant ce temps, le Nigéria ne cesse d’inonder le marché. Près de la moitié des navires de GNL considérés comme des navires de stockage flottants sont actuellement chargés de GNL nigérian. Les capacités de stockage s’amenuisant inexorablement, certains analystes pensent qu’à cette allure, le gaz tombera bientôt sous la barre de 0 dollar.
Olivier de Souza
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