(Agence Ecofin) - Les exportations libyennes de pétrole brut sont une fois de plus suspendues, car le port pétrolier d’Es Sider fait l’objet d’une force majeure depuis dimanche. La société publique du pétrole accuse les Emirats Arabes Unis d’avoir commandité ce blocus pour fragiliser davantage Tripoli, à l’Ouest.
Dimanche, la société publique libyenne du pétrole (NOC) a annoncé que les activités d’exportation de pétrole ont de nouveau été suspendues. Elle accuse ainsi les Emirats Arabes Unis (EAU) d’avoir donné l’ordre aux forces du maréchal Khalifa Haftar de réimposer un blocus sur les exportations de pétrole.
« Nous avons été informés que les instructions pour arrêter la production ont été données à l’armée nationale libyenne (LNA) par les Emirats Arabes Unis », a déclaré la NOC dans un communiqué. Elle ajoute que le port d’Es Sider est actuellement occupé par des mercenaires russes et syriens qui appuient la LNA et le gouvernement de l’Est.
Ceci intervient alors que la semaine dernière, le port d’Es Sider a rouvert et enregistré l’exportation d’une cargaison de brut, la première en six mois. Cela avait d’ailleurs affecté le prix du baril qui a chuté de 4 %.
Il faut rappeler que les Emirats Arabes Unis, la Russie et l’Egypte soutiennent le gouvernement de Benghazi basé dans l’est du pays. Pour l’instant, ni les EAU, ni la LNA n’ont souhaité communiquer sur cette actualité.
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