(Agence Ecofin) - Lundi, les prix du pétrole ont largement dépassé la barre des 71 dollars en s’établissant à 75,71 dollars pour les contrats à terme sur le Brent. Ceci représente une hausse de 84 cents, soit 1,12% par rapport à la dernière clôture de 04h16 GMT.
Le baril avait déjà atteint 75,89 dollars au début de la séance, son plus haut niveau depuis novembre 2014.
Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI), ont augmenté de 0,95% pour se négocier à 70,39 dollars le baril, en hausse de 66 cents par rapport à leur dernier règlement.
Cette remontée inattendue des prix de l’or noir est tout d’abord due à la fonte des stocks, mais aussi à la crise économique au Venezuela qui affecte la production, et à la question qui taraude actuellement les esprits, celle de l’éventualité d’une nouvelle mise sous embargo du pétrole iranien.
La République islamique pourrait décider, le 12 mai, si elle sortira de l’accord sur le nucléaire ou non. Les marchés sont donc suspendus à une décision de Téhéran à ce sujet.
«Nous ne sommes plus qu'à une semaine de la décision américaine sur l'Iran et cette perspective engendre beaucoup de volatilité.», a indiqué James Williams, analyste chez le conseiller américain en gestion des affaires, WTGR.
« Cela alimente les craintes d'un choc sur l'offre.», a ajouté Stephen Brennock, analyste chez PVM, rapporte le quotidien algérien L’Expression.
De nombreux observateurs pensent que l’on se dirige tout droit vers un nouveau bras de fer entre l’Iran et les Etats-Unis. La tension a, en effet, commencé à monter le mois dernier lorsque l’Iran a bannit le dollar américain de ses échanges commerciaux pour s’émanciper de l’embargo commercial et réduire sa dépendance vis-à-vis du billet vert.
Fin avril, Valiollah Seif, le gouverneur de la Banque centrale d’Iran (BCI) a laissé entendre que le pays devrait se tourner vers l’Euro, la monnaie unique européenne.
Désormais, le marché rêve d’un baril à 100 dollars. Toute chose qui semblait impossible, il y a encore quelques semaines.
Olivier de Souza