(Agence Ecofin) - Le vendredi 30 novembre dernier, le Ghana et la West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo), ont entamé des négociations pour réduire de commun accord le prix du gaz distribué via le gazoduc ouest-africain.
Actuellement, le coût net du gaz produit sur le champ Sankofa Gye Nyame, opéré par Eni, est de 6,60 $US/MBTU, ce qui est bien inférieur au prix actuel du gaz de la WAPCo, 8 $US/MBTU. L’objectif visé par la WAPCo est de rester compétitif sur le marché ghanéen étant donné que son principal client a déjà signé des accords pour se tourner vers les GNL russe et équato-guinéen.
Début novembre, les travaux de construction du terminal d’importation et de regazéification de gaz naturel du port de Tema ont démarré. Ces travaux devraient durer 18 mois et le terminal qui sera doté d’une capacité de traitement de 1,7 Mtpa, devrait entrer en service au deuxième trimestre de 2020.
De plus, le Ghana n’a de cesse de se plaindre qu’il ne reçoit que la moitié des 123 millions de pieds cubes par jour promis par la WAPCo depuis 2011. Or, la demande interne ne cesse de croitre, malgré la production locale de gaz sur les projets TEN, Jubilee et OCTP.
Comme le gaz des champs gaziers de Sankofa est beaucoup moins cher que le gaz du Nigeria, le comité des ministres de l'énergie des pays traversés par le gazoduc en provenance du Nigéria (Bénin, Togo et Ghana), a décidé de trouver des mesures durables visant à appliquer un nouveau taux tarifaire et établir une nouvelle méthodologie pour la fixation des tarifs qui peut durer plus de trois décennies.
Walter Perez, directeur général de WAPCo, a confirmé que le processus de négociation pour parvenir à un nouveau tarif a commencé sérieusement et que l'on s'attend à ce qu'un accord durable soit conclu par toutes les parties concernées, note le quotidien local Goldstreet Business. Notre source a d’ailleurs indiqué que WAPCo propose un système selon lequel plus le gaz vendu est élevé plus le tarif est bas et vice versa.
Les parties n’ont précisé aucune date pour la fin des négociations.
Olivier de Souza