(Agence Ecofin) - Le marché mondial du thé n’échappe pas aux impacts de la pandémie de coronavirus. En effet, les activités de cueillette de la feuille sont fortement perturbées par les mesures de restriction ou de confinement appliquées chez les fournisseurs majeurs.
En Inde par exemple, premier producteur de thé noir, la récolte devrait chuter de 120 000 tonnes en 2020 en raison de l’indisponibilité de la main-d’œuvre pour collecter la feuille dans les champs, rapporte Reuters. En outre, les exportations ont déjà plongé de 34 % en mars dernier du fait de la pénurie de camions qui entrave l’acheminement des stocks vers le centre de vente aux enchères de Kolkata et les autres débouchés d’exportation.
Du côté du Sri Lanka, 3e exportateur de thé, la situation est comparable avec une réduction de près de 50 % des expéditions le mois dernier, d’après les données du Conseil international du thé (ITC). Par ailleurs, en Chine (premier producteur de thé vert), des cueillettes moins importantes ainsi que des températures plus froides que la normale devraient aussi affecter la production globale.
Pour sa part, le Kenya tire son épingle du jeu avec des interruptions minimales dans la collecte de thé depuis le mois dernier. Le pays, premier exportateur de thé noir, devrait même connaître une hausse de 15 % de sa récolte cette année d’après l’ITC.
D’après l’édition 2020 du Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale, le prix moyen de vente du thé devrait chuter de 10 % cette année en raison de la faiblesse de la demande mondiale. Pour rappel, le thé est la boisson la plus consommée au monde après l’eau.
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