(Agence Ecofin) - Si la Chine détient le leadership mondial dans la production des terres rares, les pays africains multiplient depuis quelques années les efforts pour se positionner comme des alternatives pour l’Occident. Après le Burundi et l’Angola, c’est l’Ouganda qui attire les regards avec le projet Makuutu.
La compagnie minière Ionic Rare Earths a publié le 29 avril une première étude exploratoire pour son projet de terres rares Makuutu. Sur la base de l’estimation actuelle des ressources, les résultats indiquent que le projet a la capacité de produire initialement 29 400 tonnes d’oxyde de terres rares total sur 11 ans.
Ionic RE is very pleased to release the Makuutu RE Project Scoping Study report today
— Ionic Rare Earths Limited (@IONIC_RE) April 29, 2021
Highlights:
11 yr LOM EBITDA $1.71B
Post Tax Free Cash $1.02B
Post Tax NPV $428M
IRR 38%https://t.co/NLqbW3dlvF pic.twitter.com/id5auzj6SK
Pour concrétiser ce potentiel, il faudra d’abord un capital initial de 89 millions $, récupérables cinq ans après le début de la production prévu pour 2024. Ensuite, la société compte investir 40 millions $ au cours de la deuxième année pour agrandir les diverses installations. Ionic Rare Earths consacrera enfin 172 millions $, répartis sur les années 4, 6 et 9 après le début de la production, pour ajouter d’autres modules d’extraction et de traitement.
Il faut souligner que Makuutu bénéficie d’un statut intéressant, car il héberge des types de gisements qu’on ne retrouve pratiquement que dans le sud de la Chine. Cela devrait lui assurer l’intérêt d’acheteurs de premier rang et rapporter, selon Ionic, un EBITDA total de 1,28 milliard $ et des flux de trésorerie après impôts de 766 millions $. Par ailleurs, la valeur actuelle nette du projet est de 321 millions $ et le taux de rentabilité interne de 38 %, après impôts.
« Nous considérons que ce projet est techniquement et financièrement robuste et parfaitement finançable. La société a reçu d’importantes manifestations d’intérêt de la part de parties stratégiques désireuses d’accéder à la composition unique du panier de Makuutu », a commenté Tim Harrison, DG d’Ionic.
Comme c’est le cas des résultats de toutes les évaluations préliminaires, il faut rappeler que les données actuelles seront bientôt affinées, notamment dans le cadre d’une étude de faisabilité bancable qui a déjà commencé. Cette étape permettra à Ionic Rare Earths de porter sa participation dans le projet à 60 %, contre 51 % actuellement.
Emiliano Tossou
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