(Agence Ecofin) - La politique d’ouverture aux investisseurs étrangers se concrétise en Ethiopie. Selon des sources officielles, on devrait connaître sous peu, les noms des structures qui pourront pénétrer son secteur télécoms.
MTN Group et le consortium d'opérateurs de téléphonie emmené par Safaricom, la filiale au Kenya du groupe sud-africain Vodacom, sont les deux entreprises qui ont déposé des offres techniques et financières en Ethiopie, en vue d'obtenir une licence de téléphonie mobile, a annoncé le ministère éthiopien des Finances.
#Ethiopia ??
— Ministry of Finance - Ethiopia (@MoF_Ethiopia) April 26, 2021
Delighted to have received the bids for the nationwide telecom service licenses from two giant telecom operators#Consortium of #Safaricom (Kenya), Vodafone Group (UK), Vodacom Group (South Africa), CDC Group (UK), & Sumitomo Corporation (Japan)
#MTN Group Limited pic.twitter.com/9h8EmJ9O1d
En début de matinée ce lundi 26 avril, Safaricom, deuxième capitalisation boursière du secteur des télécommunications en Afrique, a signalé dans un journal kényan, qu'on retrouvait dans son consortium outre Vodacom, Vodafone, la maison mère basée au Royaume-Uni, mais aussi des investisseurs institutionnels comme le Commonwealth Development Corporation (CDC Group), ou encore le groupe japonais Sumitomo Corp.
La fin de ce processus devrait rassurer les Ethiopiens et les partenaires internationaux comme la Banque mondiale quant à la volonté du gouvernement éthiopien d’ouvrir véritablement le marché télécoms national à la concurrence. Le retard accusé dans le processus suscitait déjà quelques soupçons d’échec au sein de la communauté des consommateurs éthiopiens.
Pour le gouvernement, les intérêts sont de plusieurs ordres. Au-delà d'être une ligne politique, l'ouverture de l'économie éthiopienne aux investisseurs étrangers est devenue une nécessité. Le modèle de croissance basé sur les investissements publics a commencé à montrer des limites, même avant la covid-19.
Des données de l'Institute for International Finance indiquent qu'après une croissance annuelle moyenne de 9,5% entre 2011 et 2018, l'économie éthiopienne n'avait progressé que de 2,4% en 2019.
Idriss Linge
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