(Agence Ecofin) - Lors de la 35e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et des experts (CIE) pour l'Afrique centrale – qui se tient depuis le 23 septembre 2019 à Malabo, en Guinée équatoriale, sous le thème « Transformations numériques et diversification économique en Afrique centrale : enjeux, défis et opportunités » – les représentants, des onze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale participants, ont reconnu que les plans stratégiques et les lois adoptées, puis les accords signés pour la digitalisation de la sous-région n’ont jamais connu un début d’application.
Conséquence, l’Afrique centrale est considérée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) comme la région qui pratique les coûts les plus élevés de téléphonie mobile sur le continent.
Selon le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la région est perçue sur le continent comme étant la moins performante en matière d'économe numérique.
« Le taux de pénétration de la téléphonie fixe haut débit est de 0,8 % seulement tandis que celui de la téléphonie mobile de haut débit représente 22,48 %. Cependant, le niveau général de pénétration de l’Internet est encourageant et s’élève à 48,6 % contre une moyenne mondiale de 62 % ; la vitesse moyenne de transfert et de téléchargement en ligne est par contre en deçà des 10 mégabytes par seconde », rappelle le site d’information Journalintegration.
Même dans plusieurs chantiers numériques stratégiques comme l’interconnexion des capitales, des grandes villes et des zones rurales, la sous-région fait du surplace.
Jean-Jacques Massima-Landji, le représentant de l’Union internationale des télécommunications en Afrique centrale et à Madagascar, a également déploré le fait que « l’Afrique centrale a commencé à se préoccuper du roaming bien avant toutes les autres sous-régions du continent. Mais, rien n’est fait à ce jour ».
D’après Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous régional de la CEA, cette rencontre qui prend fin le 27 septembre 2019 donne l’occasion aux pays d’Afrique centrale de réajuster leur position « pour attiser la flamme de l’innovation numérique dans leur écosystème afin de stimuler les transformations dans une grande variété de secteurs notamment : la gouvernance, l’éducation, l’agriculture, l’énergie, la banque et la finance, l’emploi, la manufacture, l’industrie créative, le transport et la logistique, le commerce… en tirant parti des opportunités qu’offrent la blockchain, l’informatique en nuage, l’intelligence artificielle, l’impression 3D et d’autres innovations ».
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.