(Agence Ecofin) - La question des multiples charges fiscales propres aux différents Etats fédéraux du Nigeria fait de nouveau grincer des dents les opérateurs de télécoms. Au cours d’un point de presse avec les médias, le 19 novembre 2018, Gbenga Adebayo (photo), le président de l’Association des opérateurs de télécoms dotés d'une licence (ALTON), a révélé que les populations de neuf Etats et d’une partie du territoire de la capitale fédérale pourraient bientôt vivre une interruption de réseau télécoms si l’Etat n’intervenait pas.
L’interruption de service découlera de l’arrêt de plusieurs stations télécoms dans l’Etat de Kogi, scellées par l’administration fiscale.
En tout, 150 stations télécoms appartenant à MTN, Globacom, Airtel, 9Mobile et Ntel ont cessé d’émettre. Scellées par le ministère de l'Environnement et de la Planification physique, le ministère de l'Environnement et des Ressources minérales et la Commission de la protection de l'environnement de l'Etat de Kogi, sur instruction de l’administration fiscale locale pour diverses taxes et prélèvements non réglés, elles n’avaient plus été alimentées en carburant qui fait fonctionner leur générateur électrique.
Si cette cessation d’activité perdure, Gbenga Adebayo a déclaré que l’accès aux services télécoms sera affecté dans les Etats voisins de Nassarawa, Benue, Enugu, Anambra, Edo, Ondo, Ekiti, Kwara et Niger.
Selon l’ALTON qui juge « inhabituels » les taxes et prélèvements réclamés par l’Etat de Kogi aux opérateurs de télécoms, car sans rapport avec les services de télécommunications, l’inactivité actuelle « des stations télécoms perturbe déjà les services de communication fournis aux agences de sécurité, aux services sociaux et d'urgence, aux banques commerciales et à bien d’autres agences gouvernementales, dans l’Etat de Kogi ».
En 2016, le ministre des Communications, Adebayo Shittu, déclarait que le gouvernement fédéral prendrait des mesures pour faire des stations télécoms et autres équipements des infrastructures nationales critiques contre lesquelles aucune atteinte ne serait tolérée.
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