(Agence Ecofin) - Dans une note d’analyse, BMI Research juge l’opérateur de téléphonie mobile Safaricom trop dominant. La filiale de Fitch Group, a indiqué que « la domination de Safaricom sur les services de télécommunications et d'argent mobile continuera à limiter les activités des autres opérateurs sur le marché des télécommunications au Kenya ». La firme conseille à cet effet à l’Autorité des communications du Kenya (CAK), de « trouver d'autres moyens d'encourager la concurrence ».
Selon les dernières statistiques du marché, Safaricom détient 72,6% de part du marché mobile et 80,6% du marché du transfert d’argent par mobile. La société est aujourd’hui quasi-incontournable dans le règlement de facture par mobile. Son service M-Pesa touche divers domaines.
Le caractère dominant de Safaricom, Airtel le dénonce depuis plusieurs années déjà. La filiale de Bharti Airtel a, à de nombreuses reprises, interpellé le régulateur télécoms sur la nécessité de prendre des mesures garantissant l’expression des autres acteurs du secteur télécoms. Mais rien n’a véritablement changé. Le partage d’infrastructure est toujours tatillon. Même l’interopérabilité dans le Mobile Money, coince.
En 2017, plusieurs membres du Parlement, dénonçant également la toute-puissance de Safaricom, avaient proposé au régulateur télécoms d’imposer aux acteurs du marché local, une séparation de leurs activités voix et Mobile Money. L’idée n'a finalement pas été retenue. Face à tous les appels émis pour casser le caractère dominant de Safaricom, la CAK avait indiqué que cela reviendrait à punir le succès.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.