(OPINION & PUBLIC BCW) - Par Lerato Mpholo, consultante senior en communication chez Opinion & Public BCW
Les cyberattaques continuent de se multiplier, à mesure que les entreprises numérisent leurs activités et leurs systèmes. Les attaques sophistiquées telles que les fuites de données, les chevaux de Troie, le phishing, les ransomwares et le détournement de courriers électroniques professionnels sont généralement laissées entre les mains des départements des technologies de l'information (IT) ou de la cybersécurité dans de nombreuses organisations. Bien que les professionnels des relations publiques (RP) ne jouent pas nécessairement un rôle actif dans la prévention des cyberattaques, ils peuvent contribuer à renforcer la cybersécurité globale d'une organisation.
Le coût d'une attaque sur une entreprise est double : il est à la fois quantifiable et non quantifiable. Les coûts quantifiables incluent le paiement d'amendes et la restructuration de l'infrastructure informatique, tandis que les coûts non quantifiables incluent la perte de secrets industriels essentiels et une atteinte à la réputation de l'entreprise. Comme on l'a vu récemment, de grandes entreprises telles que BET9ja au Nigéria et TransUnion en Afrique du Sud ont lutté contre des attaques de cybersécurité dans le cadre d'extorsions.
Selon McAfee, la cybercriminalité a coûté à l'économie mondiale 1 000 milliards de dollars en 2020, un montant qui, selon Cybersecurity Ventures, devrait passer à 10 500 milliards de dollars en 2025. Avec des chiffres aussi alarmants, la plupart des entreprises peuvent trouver stratégique d'impliquer la fonction RP dans leur approche de gestion des cyber risques. Cette démarche est tout à fait indiquée avant et après une attaque, tout autant que pendant celle-ci.
Les professionnels des relations publiques, qui sont les garants naturels de la diffusion de l'information d'une organisation, jouent un rôle essentiel dans la gestion des coûts non quantifiables des cyber-attaques. Au sein d'une organisation, les RP facilitent la communication d'un grand nombre d'informations avec les parties prenantes.
Les technologies avancées dont nous bénéficions aujourd'hui rendent la vie quotidienne plus interconnectée et les terminaux renferment beaucoup d'informations confidentielles. Il est donc devenu crucial pour le service des relations publiques de sensibiliser le public à la cybersécurité, car elle affecte directement l'entreprise et, par extension, la vie privée des personnes qui y sont rattachées. Les RP pourront faire ce qui suit pour aider à gérer les cyberattaques :
Après une cyber-attaque, les RP communiquent généralement l'incident aux parties prenantes de l'organisation. La tâche immédiate après une attaque est généralement l'activation d'une cellule de crise pour travailler avec les fonctions opérationnelles telles que les services juridiques et informatiques afin de garantir un compte rendu correct. La communication après une attaque est essentielle pour apaiser les craintes qu'une entreprise puisse cacher la gravité de l'attaque. Voici également quelques actions post-attaque que les professionnels des relations publiques au sein d'une organisation peuvent entreprendre :
Les RP doivent faire preuve d'une grande prudence lorsqu'elles répondent à des incidents liés à la cybersécurité pendant et après une attaque. Le service informatique peut être à l'avant-garde des cyberattaques, mais les RP disposent de moyens de communication efficaces. Il est donc nécessaire que les services informatiques et les services de relations publiques s'associent pour élaborer des plans de cybersécurité. Un partenariat entre le département informatique et les RP permet aux deux fonctions de créer des plans de cybersécurité solides, crédibles et résilients.
À propos de Lerato Mpholo, MPRCA
Lerato est consultante senior en communication chez Opinion & Public BCW et membre du groupe PRCA Africa NextGen. Elle soutient un ensemble de multinationales en Afrique francophone en délivrant des services de communication d'entreprise. Elle a plus de dix ans d'expérience dans le secteur des relations publiques et de la communication en Afrique du Sud, au Kenya, au Ghana et au Nigeria, et s'intéresse particulièrement à la technologie.
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