(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le trafic illégal de cigarettes se porte bien.
D’après le rapport sur le marché du tabac publié le 27 novembre dernier, par la société d’étude française Ipsos, les cigarettes illégales (vendues en-dessous de la taxe par paquet de 17,85 rands, ndlr), ont vu leur part sur le marché informel grimpé de 33% à 42% en trois mois.
D’après Ipsos, la Gold Leaf Tobacco Corporation (GLTC) est l’une des compagnies qui alimente l’essor du trafic illégal. En effet, la marque RG de la compagnie est commercialisée à environ 10 rands, soit un tarif 73% plus bas que le prix de référence sur le marché local et 44% de moins que les taxes minimales requises sur le paquet.
Ladite marque est désormais la plus vendue en Afrique du Sud et GLTC occupe 73 % du marché de la cigarette illégale.
A l’heure où la pression de l'Administration fiscale sud-africaine (SARS) monte sur les acteurs du marché légal, l’instauration d’une nouvelle taxe sur les cigarettes légales d’ici février pourrait faire de GLTC, la plus grosse entreprise de tabac de la Nation arc-en-ciel en volume de vente, indique l’Institut sud-africain du tabac (TISA).
« Jusqu’à ce que le gouvernement soit capable de collecter les taxes chez ceux qui y échappent, il devrait faire très attention à augmenter les taxes sur le marché local. Une nouvelle taxe serait une trahison pour les 12 000 travailleurs qui dépendent de l’industrie. Augmenter les taxes, c’est facile, mais ce n’est pas une solution.», indique François van der Merwe, président de la TISA.
Globalement, la part du commerce illégal des cigarettes a grimpé à 33,1% du marché du tabac durant le troisième trimestre 2018.
Ce fléau prive annuellement la SARS, de 8 milliards de rands (585 millions $).
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.