(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la filiale locale de British American Tobacco (BATSA) a exhorté le gouvernement à réexaminer son interdiction de vente de cigarettes dans un contexte de confinement lié au coronavirus.
Pour justifier sa décision, l’exécutif avait indiqué que les fumeurs sont des sujets à risque dans la mesure où la consommation de tabac affaiblit le système respiratoire et augmente la probabilité de développer la maladie.
Si BATSA ne remet pas en cause l’utilité de cette décision pour la santé publique, l’entreprise indique que l’interdiction pure et simple des ventes de cigarettes pourrait notamment plomber la lutte contre la maladie.
« Cette décision aura pour effet indirect de faire sortir 11 millions de fumeurs qui seront à la recherche de points de vente, défiant ainsi l’interdiction comme nous l’avons vu dans certains reportages de médias. Cela conduirait à un plus grand mouvement de personnes et plus d’interactions que si les fumeurs étaient autorisés à payer les cigarettes dans des boutiques légales proches de leur voisinage en même temps que les autres biens de consommation essentiels », indique la compagnie dans un communiqué relayé par Reuters.
Par ailleurs, souligne BATSA, la mesure pourrait conduire de nombreux consommateurs à se tourner vers les vendeurs clandestins, ce qui aura pour effet de stimuler le commerce illégal de cigarettes.
Pour rappel, BATSA est le premier fabricant de tabac en Afrique du Sud avec 78 % des parts de marché. Il possède 50 000 points de vente sur l’ensemble du territoire sud-africain.
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Meknès, Maroc.