(Agence Ecofin) - En Ethiopie, les autorités ont lancé des investigations sur un potentiel détournement des fonds alloués à l’extension de 10 sucreries publiques, rapporte Bloomberg.
« Nous examinons tous les aspects de l’utilisation des fonds ainsi que la possibilité d’un vol », indique Gemechu Dubiso, auditeur général au Bureau fédéral de vérification des comptes.
Si le montant en question n’a pas été précisé, il faut savoir qu’en 2010, l’Ethiopian Sugar Corp (ESC) avait estimé le coût de développement de ces projets à plus de 2 milliards $.
Alors que 7 des 10 usines ont été attribuées à la Metals & Engineering Corp (Metec), conglomérat industriel dirigé par l’armée, l’ESC lui a déjà versé 11 milliards de birrs (372 millions $) d’avance pour l’édification de 3 usines.
Les projets Omo-Kuraz I, Tana Beles I et Tana Beles II stagnent cependant actuellement en raison de l’annulation par le gouvernement des contrats de la Metec sur fond de volonté de transparence. L’exécutif entend notamment privatiser tous les projets sucriers du pays et l’ESC afin de réduire sa dette estimée à 70 milliards de birrs (2,37 milliards $),
Pour rappel, l’industrie sucrière éthiopienne peine toujours à prendre son envol malgré la volonté affichée du gouvernement d’inscrire le pays dans le top 10 des principaux producteurs de la denrée.
Le pays devrait produire seulement 240 000 tonnes de sucre en 2019/2020 contre une demande de 640 000 tonnes selon les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA) datant de juin dernier.
Espoir Olodo
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