(Agence Ecofin) - En Europe, plusieurs sucreries pourraient mettre la clé sous la porte en raison des difficultés financières. C’est ce qu’estime Alain Commissaire, directeur général de la coopérative française Cristal Union.
En effet, indique le responsable, de nombreuses compagnies ont engagé des opérations de restructuration pour réduire leur coût de production avec la suppression en 2017 des quotas de production et d'exportation de l'Union européenne et la surproduction mondiale qui pèse sur le prix. « Nous entendons parler de restructuration partout. Il y a déjà les compagnies qui l’ont annoncé et celles qui le feront, mais tout le monde sera contraint de le faire », indique M. Commissaire.
Dans le cas d’espèce, Cristal Union a affiché une perte nette de 99 millions d’euros durant son exercice fiscal 2018/2019 contre 49 millions d’euros un an plus tôt et ses revenus ont baissé de 16% à 1,7 milliard d’euros. Le groupe français a annoncé en avril dernier qu’elle fermerait deux sites de production en France à l’horizon 2020.
Alors que l’allemand SüdZucker, numéro un européen du raffinage du sucre a indiqué en février qu’il fermerait deux sites au niveau de sa filiale française, NordZucker, son dauphin, envisage de fermer une installation en Suède.
D’après Olivier de Bohan, président de Cristal Union, près de 15 usines européennes devraient être à l’arrêt dans le futur.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.