(Agence Ecofin) - Au Sénégal, l’insertion du renouvelable dans le mix énergétique avance à grands pas, essentiellement portée par le solaire.
Djiby Ndiaye (photo), le directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables (ANER) a, en effet, annoncé la construction, à partir de mars 2018 d’une centrale solaire de 150 MW. L’infrastructure entrera partiellement en service dès 2019 afin de fournir, dans un premier temps, 50 MW au réseau électrique national.
En outre, le pays cofinancera avec l’Union européenne un projet visant l’électrification au solaire de 40 villages situés dans le sud-est du pays. Le coût de mise en œuvre du projet a été évalué à 8,5 millions $ pour des mini-réseaux solaires d’une capacité totale de 800 KW.
« Nous sommes à la phase de la mise en œuvre effective de ce projet de développement durable par les énergies renouvelables au niveau de la zone sud-est du Sénégal, comprenant les localités de Sédhiou, Zinguinchor, Kolda et Tambacounda.», a affirmé, à ce propos, Siré Abdou Diallo, coordonnateur de projet au Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité de la CEDEAO, rapporte l’Agence de presse sénégalaise. 80 jeunes, hommes et femmes ont d’ailleurs reçu une formation afin d’être capables d’installer et d’assurer la maintenance de ces mini-centrales solaires.
Toujours dans le cadre du développement durable par les énergies renouvelables, il est prévu la mise en place de 7 000 pompes solaires dans la zone des Niayes afin de desservir les périmètres maraîchers en exploitation dans la localité.
Enfin, l’ANER ambitionne de mettre en place des infrastructures capables d’évaluer et de contrôler la qualité des équipements et des installations solaires commercialisés dans le pays.
Face à tous ces développements, M. Ndiaye s’est dit confiant en l’atteinte par le pays en 2017 de son objectif de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. « Rien qu’avec les grandes centrales, on peut déjà atteindre l’objectif de 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, fixé en 2012 avec la création de l’ANER.», a-t-il affirmé.
Gwladys Johnson