Sahel : la FAO veut mobiliser 73,4 millions $ pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans le Liptako-Gourma

(Agence Ecofin) - Le problème de l’insécurité alimentaire dans la région du Liptako‑Gourma dure depuis plusieurs années. En mars 2021, le cadre harmonisé avait annoncé que 2,3 millions de personnes dans la région seraient en insécurité alimentaire sur la période juin-août.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut mobiliser 73,4 millions $ pour assister 1,63 million de personnes (232 857 ménages) souffrant d’insécurité alimentaire aigüe dans le Liptako-Gourma. Il s’agit d’une zone dite « des trois frontières » située à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan de réponse régional août 2021-décembre 2022 de la FAO, qui fait suite à celui de 2020-2021.

Le Plan cible neuf régions du Burkina Faso, du Mali et du Niger, à savoir : les régions du Centre-nord, Nord et Sahel au Burkina Faso; Gao, Ménaka, Mopti et Tombouctou au Mali ; et Tahoua et Tillabéri au Niger.

L’objectif principal de la FAO est de pérenniser les acquis du Plan précédent en améliorant la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la résilience des moyens d’existence des ménages dans le Liptako-Gourma face aux crises dues au changement climatique et à l’insécurité. A cet effet, l’organisme onusien va fournir un plus grand appui agricole et pastoral aux ménages les plus vulnérables de ladite région.

Notons que les principaux facteurs de cette insécurité alimentaire et nutritionnelle quasi permanente sont la persistance des conflits armés, les nombreux aléas climatiques, qui sévissent dans la région et sont accentués par le changement climatique, sans oublier les impacts de la covid-19. Ces facteurs contribuent également à la détérioration significative de l’économie et des moyens de subsistance des ménages agricoles les plus vulnérables de la région concernée. Cela a également provoqué le déplacement de millions de personnes.

La situation dans la région attire l’attention des autorités et de la communauté internationale. En avril dernier, le PNUD a lancé un projet transfrontalier pour renforcer la résilience et faciliter la reprise socio-économique après la covid-19, et le conflit au sein des communautés frontalières. L’Assemblée nationale du Niger a également adopté un projet de loi similaire en octobre.

Pour rappel, le plan de réponse régional 2020-2021 pour le Liptako-Gourma a permis à la FAO de mobiliser 39,5 millions $ pour assister 1,4 million de personnes dans la région.

Isaac K. Kassouwi (stagiaire)

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