(Agence Ecofin) - A cause des tensions en Afrique de l’Est, de nombreux civils ont quitté leurs pays, entrant dans les programmes de prise en charge des réfugiés de l’ONU. Face à l’augmentation des besoins, au manque de financement et à la pandémie de covid-19, l’organisme peine à accomplir ses objectifs.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé un appel pour la mobilisation de 266 millions $ afin d’apporter une aide alimentaire aux réfugiés en Afrique de l’Est. C’est ce qu’ont annoncé les Nations unies dans un communiqué publié le mardi 2 mars 2021.
Cet appel vise à mettre un terme à la réduction des rations alimentaires dont bénéficient plus de 3 millions de personnes en Afrique de l’Est. En effet, confrontés à « un déficit de 266 millions de dollars pour les six prochains mois en termes de besoins minimums des réfugiés », les organismes se sont vus contraints de réduire d’environ 60 % les rations alimentaires ; ce qui a été considéré par le PAM comme « sans précédent ».
Les réductions ont été appliquées dans les 11 pays couverts par le HCR, mais sont plus importantes au Kenya (40 %), en Tanzanie (32 %), en Ouganda (40 %), en Ethiopie, au Soudan du Sud et à Djibouti. De plus, la pandémie de covid-19 a eu un impact négatif sur la situation des réfugiés.
Selon la directrice du Bureau régional du HCR pour l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, Clémentine Nkweta-Salami, « la pandémie a été désastreuse pour tout le monde, mais davantage pour les réfugiés ».
Refugees are facing enormous challenges due to the socio-economic impact of #COVID19
— Clementine Nkweta-Salami (@CNkwetaSalami) March 2, 2021
I am very concerned about food shortages due to lack of funding for @WFP_Africa
More investment is needed too in livelihoods for refugees & host communities https://t.co/elYLDMnlMV
En effet, les mesures de confinement et les autres restrictions mises en place pour contenir la propagation du virus ont eu des conséquences telles que la baisse des stocks de nourriture, la fermeture des marchés d’approvisionnement et la perte des emplois qui permettaient la survie des réfugiés.
Notons que les conflits armés, les répressions et les différents crimes de guerre qui ont poussé les réfugiés à la fuite sont toujours en cours en Afrique de l’Est. La Somalie par exemple est encore secouée par des violences qui poussent de nombreux civils à la fuite.
Face aux différentes difficultés alimentaires que vivent les réfugiés, le HCR et le PAM prévoient de lourdes conséquences. En effet, Mme Nkweta-Salami a indiqué que « si l’on ne débloque pas davantage de fonds, des milliers de réfugiés, dont des enfants, n’auront pas assez à manger ».
Les fonds permettront au PAM, mais aussi au HCR de fournir l’assistance alimentaire et financière dont ont besoin les réfugiés dans les camps. L’objectif principal est selon le PAM de « rétablir un niveau d’assistance au moins minimal pour les réfugiés, dont beaucoup ont perdu la source de revenus que constituaient les transferts de fonds venant de leurs proches, en raison de l’impact mondial de la pandémie de covid-19 ».
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