(Agence Ecofin) - Le Protocole d’État en République Démocratique du Congo a exprimé ce samedi 27 février, via une mise au point, son étonnement d’apprendre par les réseaux sociaux, dès les premières heures où l’assassinat de Luca Attanasio, ambassadeur d’Italie a été perpétré, que ce drame est survenu sur le tronçon Goma - Rutshuru au sein du convoi du Programme Alimentaire Mondial (PAM). En effet, ce tronçon n’était pas mentionné sur la note verbale.
Ceci, alors même qu'il attendait une note d’annulation d’une visite de la délégation du corps diplomatique à la communauté italienne à Goma et à Bukavu, qui ne devait plus avoir lieu.
Par ailleurs, souligne le Protocole d’Etat, l’ambassadeur n’aurait pas utilisé le Salon pour son embarquement contrairement à ce qui avait été recommandé dans la note verbale : « l’Antenne du Protocole d’Etat à l’Aéroport de N’Djili a été contactée pour vérifier si l’ambassadeur avait utilisé le Salon pour son embarquement comme demandé dans la note verbale, mais les agents commis à ce service ne l’ont jamais vu embarquer », indique le document.
Ce développement vient ajouter une confusion à la situation déjà trouble qui prévaut depuis l’assassinat lundi dernier du diplomate italien, dont les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les autorités congolaises se rejettent la responsabilité.
Dès lors, l’Italie qui n’exclut aucune piste, a demandé une enquête conjointe de l’ONU et du PAM pour résoudre le triple assassinat de son diplomate, d’Alfredo Bruno Russo, Consul, et de Vittorio Lacovacci, attaché d’ambassade. Il est à préciser que le chauffeur congolais de l'ambassadeur a aussi trouvé la mort dans cette attaque.
A la suite de ce drame, les autorités congolaises édictent de nouvelles mesures d’après lesquelles les diplomates « doivent absolument informer le ministère des Affaires étrangères » avant tout déplacement et « se signaler » aux responsables locaux à leur arrivée dans une localité.
Séna Akoda
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