(Agence Ecofin) - La coalition de groupes rebelles CPC maintient la pression de la terreur en Centrafrique, malgré la présence de la Minusca et celle des forces russes et rwandaises. Elle s'emploie désormais à couper les voies d’approvisionnement de Bangui, la capitale.
« Le tronçon Garoua-Boulaï-Bangui est décrété zone rouge par la CPC [Coalition des patriotes pour le changement, NDLR] ». Tel est le contenu d’un post d’Abakar Sabone, sur son compte Facebook. Cette menace à peine voilée du porte-parole de la coalition, qui a entrepris de réinstaller le chaos en RCA, en dit long sur leur détermination à créer le blocus de Bangui, la capitale centrafricaine.
Cette mise en garde proférée le 18 janvier 2021 a été d’ailleurs suivie, le même jour, de l’assassinat de deux camionneurs camerounais, à la suite d'une attaque des rebelles. Ces derniers ont traversé la frontière Cameroun-RCA, au lendemain de l’annonce de la reprise du trafic entre les deux pays, à partir de la ville camerounaise de Garoua-Boulaï, où plus de 1000 camions bondés de marchandises étaient stationnés depuis des jours, craignant l’insécurité en RCA.
? Le PM SEM @FirminNgrebada a condamné les attaques des rebelles de la CPC ce 18-01 du convoi Garaoua Boulaï - Bangui et causé la mort de 2 chauffeurs camerounais au village de Foro, ainsi que ds blessés. Il a salué la mémoire des 2 victimes et a exprimé son soutien aux blessés. pic.twitter.com/sUSBI1wggi
— Primature RCA Officiel (@PrimatureO) January 19, 2021
« En accord avec la Minusca, le trafic reprendra dès mardi 12 janvier 2021 avec des escortes qui vont assurer la protection de chaque convoi avec un soutien aérien », avait annoncé le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada.
A l’observation, ce dispositif sécuritaire semble ne pas inquiéter les rebelles, qui du fait de l’assassinat de deux camionneurs camerounais le 18 janvier 2021, font de nouveau planer la peur chez les camionneurs habitués du corridor Douala-Bangui, sur lequel transitent chaque année 55 milliards FCFA de marchandises centrafricaines, selon les pointages des officiels Camerounais.
BRM
Lire aussi:
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »