(Agence Ecofin) - Depuis 2010, un examen préliminaire a été ouvert au Nigeria. En annonçant les résultats de cet examen, la procureur à la CPI, Fatou Bensouda, a déclaré qu’il y avait matière à ouvrir un enquête visant les combattants de Boko Haram et les forces de sécurité.
Le 11 décembre, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, rendait public les conclusions d’une enquête préliminaire ouverte en novembre 2010 sur les violences au Nigeria. Dans sa déclaration, la procureur a signifié qu’il y avait dans ce rapport assez de preuves pour ouvrir une enquête sur le pays.
La décision d’ouvrir ou non cette enquête devra au préalable être confirmée par les juges de la Chambre préliminaire de la Cour. Si elle est validée, l’enquête mettra en cause des membres de Boko Haram et les forces de sécurité nigérianes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ceci au regard des multiples cas de torture, viol, meurtre, prise d’otages, destruction des biens et autres, enregistrés dans le Nord-Est du Nigeria depuis 2010.
La procureur, dont le mandat arrivera à terme en juin prochain, espère parvenir à une décision concernant l'ensemble des situations qui ont fait l'objet d'un examen préliminaire au cours de son mandat. Dans cette optique, elle a demandé également des enquêtes sur l’Ukraine et le Royaume Uni pour leur implication dans des crimes concernant respectivement la Crimée et l’Iraq.
Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations dans des pays africains notamment au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Darfour (Soudan), au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.
Vanessa Ngono Atangana
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