(Agence Ecofin) - Depuis 2017, le Mozambique fait face à une insurrection menée par des groupes djihadistes affiliés à l’Etat islamique, avec un pic des attaques entre 2020 et 2021. Pour accompagner l’effort de l’armée, le Portugal avait annoncé en mars 2021 l’envoi de troupes portugaises dans le pays.
Le Portugal va envoyer 60 soldats supplémentaires au Mozambique pour accompagner les efforts de l’armée dans la lutte contre les violences dans la province de Cabo Delgado, dans le nord-est du pays. C’est ce qu’a annoncé le ministre portugais de la Défense, Joao Cravinho, le lundi 10 mai 2021.
É um momento de grande importância simbólica porque dá continuidade, simultaneamente renovando e inovando, a este relacionamento fraterno entre Portugal e Moçambique no domínio da Defesa. ???? https://t.co/KlzK7tkKzs
— João Cravinho (@JoaoCravinho) May 10, 2021
Selon le responsable, repris par l’agence Reuters, l’envoi de ces nouveaux soldats s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un accord de coopération signé plus tôt entre les deux pays. Cet accord, prévu pour se poursuivre jusqu’en 2026, annonce la présence d’un total de 80 soldats portugais en soutien aux forces armées du Mozambique.
Le ministre a, dans ce sens, déclaré qu’« un projet important a été ajouté pour former le personnel militaire mozambicain et le résultat est que le programme verra quatre fois plus de troupes portugaises travailler avec leurs homologues mozambicains ».
Le nouveau détachement sera en charge de la formation des soldats mozambicains à la répression des violences qui ont lieu dans le nord-est du pays et à l’utilisation d’outils tels que les drones pour la surveillance et la prévention des actes terroristes. De même, l’armée locale bénéficiera d’un programme de partage des renseignements pour améliorer son efficacité.
Pour rappel, depuis 2017, le Mozambique fait face à une insurrection djihadiste menée par des groupes armés se réclamant de l’Etat islamique. Les attaques qui se sont amplifiées entre 2020 et cette année, ont fait de nombreux morts, blessés et déplacés. De plus, l’intensification des violences a poussé le géant pétrolier Total à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 20 milliards de dollars dans le nord-est du Mozambique.
Carine Sossoukpè (Stagiaire)
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