(Agence Ecofin) - De nouveaux affrontements armés ont eu lieu à Bouaké, ville située au centre de la Côte d’Ivoire, entre soldats, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 janvier 2018.
Selon le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une force mixte composée de policiers de gendarmes et de militaires, sa base de Bouaké « a été attaquée dans la nuit par des individus armés. Les assaillants ont été repoussés après 02 tentatives ». Les assaillants en question seraient, à en croire plusieurs sources, des militaires issus d’autres casernes de la ville.
Les tirs qui ont commencé en début de soirée ce mardi se sont, par la suite, intensifié plus tard dans la nuit, occasionnant d’importants dégâts matériels au niveau de la caserne du CCDO de Bouaké. Toutefois, aucune perte en vie humaine n’a été officiellement déplorée.
Le calme est revenu dans la ville qui a, dans le même temps, vu arriver ce matin des renforts de la gendarmerie ivoirienne en vue de renforcer la sécurité.
A noter que cette nouvelle tension fait suite à un bref affrontement armé entre militaires, survenu dans cette même ville, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, occasionnant la mort d’un soldat et d’un autre blessé issu du CCDO. Le ministère ivoirien de la défense avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’affaire. Toutefois, depuis lors, la tension entre « frères d’armes » était perceptible dans la ville.
Ancien épicentre de la rébellion qui a occupé la moitié de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2010, la ville de Bouaké est constamment secouée par des tensions armées. Pour rappel, c’est de cette ville qu’est partie, en janvier 2017, la mutinerie du contingent des 8400 soldats issus de l’ex rébellion et intégrés dans l’armée, réclamant le paiement de 12 millions FCFA (18 000 euros) de primes individuelles promises par les autorités ivoiriennes. Ces derniers ayant, par la suite, eu gain de cause.
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