Le Rwanda accuse la RDC d'avoir violé son espace aérien

(Agence Ecofin) - En juin, le Rwanda avait déjà accusé la RDC d’avoir tiré deux roquettes sur son territoire. Alors que les tensions entre les deux pays ont pris de l’ampleur ces derniers mois, Kigali accuse cette fois son voisin congolais d’avoir mené une incursion dans son espace aérien.

Le Rwanda accuse la République démocratique du Congo (RDC) d’avoir violé son espace aérien. Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 07 novembre, Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement a évoqué une provocation de la part des autorités congolaises.

Selon les premières informations disponibles, l’incident serait le fait d’un avion de chasse Sukhoi-25, des Forces armées de la RDC (FARDC) qui aurait mené une incursion dans l’espace aérien rwandais aux alentours de 11h 20. L’appareil se serait ensuite posé brièvement à l’aéroport de Rubavu, une province située dans l’Ouest du Rwanda, mais n’aurait fait pas fait l’objet de représailles de la part de Kigali jusqu’à son retour en RDC.

Ce nouvel événement intervient dans un contexte particulièrement tendu entre le Rwanda et la RDC, qui se rejettent mutuellement la faute d’une hausse de l’insécurité dans l’Est du Congo. Alors que Kinshasa accuse le pays des mille collines d’appuyer militairement les rebelles du M23 dont les attaques contre les positions de l’armée et les civils congolais ont repris depuis 2021, Kigali accuse de son côté les autorités congolaises de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle hostile au régime de Paul Kagamé. Malgré la poursuite des discussions, la RDC a expulsé, le 29 octobre dernier, l’ambassadeur rwandais sur son territoire, et s’apprête à accueillir une force militaire constituée par les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et excluant le Rwanda.

« L'incursion d'aujourd'hui par l'avion de chasse DRC Sukhoi-25 est l'une des nombreuses provocations qui ont suivi le bombardement transfrontalier du territoire rwandais à la roquette au début de cette année », a déclaré Yolande Makolo. Et d’ajouter : « Ces incidents inacceptables se produisent alors que les efforts diplomatiques sont en cours à Luanda, Nairobi et à Bujumbura ».

Moutiou Adjibi Nourou

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