(Agence Ecofin) - Face à la menace terroriste grandissante et à l’augmentation des actes de grand banditisme au Nigeria, le gouvernement a mis en place un plan de restructuration du système de sécurité du pays. En mars 2021, le président avait donné son accord pour l’envoi de 6000 soldats dans la région de Zamfara.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a approuvé la création du Centre national pour le contrôle des armes légères et de petit calibre (NCCSALW). C’est ce qu’ont annoncé les autorités nigérianes le lundi 3 mai 2021 sur le compte twitter de la Présidence.
The NCCSALW replaces the defunct Presidential Committee on Small Arms and Light Weapons and shall serve as the institutional mechanism for policy guidance, research and monitoring of all aspects of Small Arms and Light Weapons (SALW) in Nigeria.
— Presidency Nigeria (@NGRPresident) May 3, 2021
L’institution qui, selon les responsables, remplacera l’ancien Comité présidentiel sur les armes légères et de petit calibre sera domiciliée au Bureau du Conseil national de sécurité (ONSA). D’après un communiqué publié par la présidence, le centre servira de « mécanisme institutionnel pour l’orientation politique, la recherche et le suivi de tous les aspects des armes légères et de petit calibre (ALPC) au Nigeria ». La gestion du centre sera confiée au général de division A.M. Dikko qui a anciennement rempli plusieurs missions dans le cadre du maintien de la paix.
La création de ce centre de contrôle s’inscrit dans le cadre du maintien de la sécurité par la limitation de la prolifération des armes légères sur le territoire nigérian. En effet, l’ONSA a indiqué que l’augmentation du nombre de ces armes était à l’origine de phénomènes tels que « le terrorisme, le trafic d’êtres humains, le crime organisé et les insurrections » qui ont pris une place assez importante au cours de la dernière décennie.
Faut-il le rappeler, les actes terroristes, mais aussi les enlèvements et autres actes de grand banditisme ont connu une hausse assez importante poussant même le gouvernement à prendre des mesures telles que la fermeture des écoles.
Notons que le fonctionnement de la nouvelle institution répondra aux exigences de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et des Nations unies dans le cadre de la lutte contre la prolifération des armes légères au Nigeria.
Carine Sossoukpè (Stagiaire)
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