(Agence Ecofin) - Depuis quelques années, l’insécurité alimentaire atteint des niveaux critiques sur le plan mondial sur fond de conflits, de changement climatique et de précarité économique.
Au Nigeria, près de 25 millions de personnes risquent d’être confrontées à la faim au cours de la période de soudure qui s’étend entre juin et août 2023. C’est ce qu’indique le « Cadre harmonisé d’octobre 2022 », une analyse alimentaire et nutritionnelle menée deux fois par an par l’exécutif et soutenue par l’ONU.
Cet effectif afficherait une augmentation de 8 millions par rapport aux 17 millions de personnes qui sont actuellement confrontées à une insécurité alimentaire dans le pays. A l’origine de ces prévisions alarmantes, la persistance des conflits, le changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires qui fragilisent des populations déjà touchées par une forte précarité économique.
Selon les détails fournis par le document, ce phénomène touche principalement les populations déplacées et les rapatriés dans la région Nord-est du pays qui englobe des Etats de Borno, d’Adamawa et Yobe. En outre, les enfants âgés de moins de 5 ans constituent la catégorie la plus vulnérable qui pourrait compter pour environ 35 % du nombre total, soit 6 millions de personnes.
Face à cette situation humanitaire critique, Matthias Schmale, coordinateur résident et humanitaire de l’ONU pour le Nigeria, a déjà appelé la communauté internationale à soutenir le pays dans l’urgence. « Nous devons agir maintenant pour garantir que ces personnes reçoivent l’aide vitale dont elles ont besoin », a ainsi déclaré le responsable.
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