(Agence Ecofin) - Au Tchad, le paludisme est un problème de santé publique inscrit au cœur de la stratégie sanitaire du gouvernement. Avec l’impact de la pandémie de covid-19, le pays fait face à une recrudescence des cas de la maladie qui entraine un fort taux de décès chez les enfants de moins de 5 ans.
Le Fonds mondial va accorder une subvention de 59,4 millions € au Tchad pour financer la lutte contre le paludisme. L’information a été confirmée à l’Agence Ecofin par le chef de division de la gestion des subventions au Fonds mondial, Mark Edington.
Le nouveau financement intervient au titre du partenariat entre le gouvernement du Tchad, le Fonds mondial et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre d’une nouvelle convention pour la lutte antipaludique (NFM3), dont la signature a été actée ce lundi 18 octobre 2021. Celle-ci sera mise en œuvre sous la conduite du ministère de la Santé, de l’Unité de gestion de projet (UGP) du PNUD et du Programme d’appui à la lutte antipaludique au Tchad (PALAT).
Ce nouveau partenariat devrait également permettre de renforcer les capacités des centres de santé locaux pour la prise en charge des malades. Ainsi, un projet de déploiement de la télémédecine dans les provinces du Lac et de la Tandjilé, fortement touchées par la maladie sera mis en place pour faciliter l’accès à des soins de qualité, en plus de la dotation de 150 centres de santé en énergie solaire.
Pour Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, ce fonds de financement vient renforcer les efforts du gouvernement en la matière.
« Face à un ennemi doté d’une telle puissance à l’évidence, le Tchad ne peut y faire face avec ses seuls moyens. C’est donc avec soulagement et satisfaction que nous accueillons ce nouveau financement qui contribuera sans nul doute à l’atteinte des objectifs du Programme national de lutte contre le paludisme 2019-2023 qui vise à réduire de 75% la morbidité et la mortalité imputables au paludisme particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes », a-t-il exprimé.
Pour rappel, le paludisme est la première cause de mortalité infantile au Tchad. De janvier à juillet 2021, près de 350 000 cas confirmés de paludisme, dont 546 décès ont été enregistrés, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.
Dorcas Loba (Stagiaire)
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