(Agence Ecofin) - Le coronavirus vient de faire son entrée en Afrique. Vendredi dernier, les autorités égyptiennes ont en effet confirmé un premier cas sur leur territoire, également le tout premier sur le continent.
Le ministère de la santé du pays a, dans un communiqué, annoncé que la personne infectée n’était pas un Egyptien, sans pour autant préciser sa nationalité. Il ne présenterait aucun symptôme et aurait déjà été placé en quarantaine pour bénéficier des premiers soins.
Epargné jusqu’alors par une épidémie qui a déjà fait plus de 66 000 contaminés et 1500 morts en Chine, le continent africain s’apprête désormais faire face à une nouvelle menace de grande ampleur, quatre ans après l’épidémie d’Ebola qui avait fait plus de 11 300 victimes en Afrique de l’ouest. Avec ses plus de 380 millions d’habitants, la région a d’ailleurs multiplié ces derniers jours les mesures préventives pour faire face à d’éventuels cas de coronavirus.
Pour de nombreux experts, les leçons tirées de l’épidémie d’Ebola (qui continue à sévir en RDC), pourrait d’ailleurs représenter un avantage pour les pays ouest-africains, et pour la région subsaharienne dans son ensemble, malgré un système sanitaire très en retard par rapport aux normes mondiales.
L’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, avait déjà annoncé quelques jours plus tôt une série de mesures pour prévenir l’entrée du virus sur son territoire. Environ 300 Égyptiens avaient été évacués en février de Wuhan, (ville chinoise épicentre de l'épidémie), et avaient été placés en quarantaine pour 14 jours. Ce, après la suspension au début du mois des vols de la compagnie nationale Egyptair vers la Chine.
Avec la mort en France d’une personne infectée par le coronavirus, le risque d’une pandémie à l’échelle mondiale inquiète de plus en plus les observateurs, même si l’organisation mondiale de la santé (OMS) préfère rester prudent.
Moutiou Adjibi Nourou
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