(Agence Ecofin) - Depuis quelques mois, plusieurs pays africains ont annoncé leur intention de lancer une campagne de vaccination de leur population. Dans ce sens, des négociations multilatérales, mais également bilatérales ont été entamées, notamment avec la Chine et la Russie pour obtenir leurs vaccins.
Les vaccins chinois et russe font partie des vaccins qui seront utilisés dans le cadre de la campagne de vaccination dans plusieurs pays. C’est le cas par exemple au Zimbabwe où selon les médias publics, des négociations sont en cours pour l’obtention du vaccin russe Spoutnik V.
Avec cette annonce, le pays d’Emmerson Mnangagwa a rejoint les pays africains tels que l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, les Seychelles, ou encore la Guinée qui ont recours à ces vaccins. En effet, l’Algérie a commencé sa campagne de vaccination à Blida le 30 janvier 2021 avec le vaccin Spoutnik V arrivé plus tôt.
De plus, le samedi 6 février 2021, l’ambassade chinoise a annoncé son intention de faire don d’une quantité de doses du vaccin Sinopharm à l’Algérie. Dans sa publication, l’autorité chinoise a assuré que « les aides chinoises se poursuivront pour lutter contre la pandémie en Algérie ». Pour leur part, l’Egypte, le Maroc et les Seychelles ont déjà commencé leur campagne de vaccination avec ce vaccin.
Le 30 décembre 2020, la Guinée avait entamé une période d’essai grâce à 60 doses du Spoutnik V reçues à titre expérimental. Cette annonce avait été faite alors même que le vaccin russe avait reçu un accueil assez froid de la part de l’Union européenne. Cependant, les différents tests ont permis de déterminer que le vaccin est efficace à 91,6 % contre les formes symptomatiques de la covid-19, le plaçant au même rang que ceux proposés par les laboratoires Pfizer ou Moderna.
Selon les autorités chinoises, le vaccin Sinopharm afficherait quant à lui un taux d’efficacité de plus de 79 %. Le Maroc vient d’annoncer son maintien pour la vaccination des personnes de plus de 60 ans.
Rappelons que pour atteindre son objectif d’immunité collective, l’Afrique a besoin d’environ 1,5 milliard de doses afin de vacciner 60 % de sa population. Malheureusement la course mondiale aux vaccins dominée par les pays riches a amenuisé les espoirs des pays du continent d’obtenir rapidement les doses nécessaires de la part des laboratoires les plus plébiscités (Pfizer, Moderna) qui ont déjà des difficultés à respecter leurs délais de livraison.
Le recours aux laboratoires chinois et russe pourrait permettre aux pays africains d’atteindre plus rapidement leurs objectifs, en soutenant les efforts de l’Union africaine qui a déjà sécurisé 670 millions de doses pour ses Etats membres.
Il faut noter que le vaccin Spoutnik V pourrait constituer une alternative, surtout dans un contexte où en Afrique du Sud, la campagne de vaccination a été suspendue à cause de l’efficacité limitée du vaccin précédemment reçu.
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