(Agence Ecofin) - A ce jour, le monde recense 1 187 798 personnes contaminées dont moins de 7000 en Afrique, soit environ 0,6% des cas pour 17% de la population mondiale.
Les optimistes attribuent ce gap à la jeunesse de la population, au climat tropical ou encore aux anti-paludéens familiers du continent. Les pessimistes pensent que le nombre de malades y est sous-évalué faute de dépistages, ou bien que l’Afrique est simplement en retard et ne perd rien pour attendre.
Les datajournalistes de la Tribune de Genève apportent un élément de réflexion intéressant dans ce débat. Ils ont effectué un comparatif des courbes d’évolution du nombre de malades dans chaque pays à partir du 100e cas. Les résultats interpellent :
Evolution comparative du nombre de malades au Burkina Faso.
Evolution comparative du nombre de malades au Sénégal.
Evolution comparative du nombre de malades en Côte d’Ivoire.
Evolution comparative du nombre de malades en Afrique du Sud.
Ces courbes, qu’il faudra naturellement observer sur une plus longue durée, pourraient s’expliquer par une sous-évaluation des malades. Mais si des malades peuvent passer inaperçu, les morts eux, sont bel et bien enregistrés. Donc, dans cette hypothèse, le taux de mortalité par rapport au nombre de cas recensés devrait être sensiblement plus élevé qu’ailleurs. Ce qui n’est pas le cas. Les taux de mortalité en Afrique sont à peu près les mêmes qu’au Royaume Uni ou en Iran.
DF
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »