(Agence Ecofin) - Le riz est l’une des rares denrées agricoles qui échappent actuellement à la flambée généralisée des prix des produits alimentaires de base. Avec des stocks confortables au niveau du principal acteur du commerce mondial à savoir l’Inde, l’heure est à l’embellie.
L’Inde, le premier exportateur mondial de riz n’a pas l’intention de limiter ses envois de la céréale sur le marché mondial. C’est ce qu’indiquent à Reuters, des sources proches de l’industrie et des autorités. Si le pays avait interdit le samedi 14 mai dernier, ses exportations de blé en raison de la hausse des températures ayant réduit ses perspectives de production, tous les voyants sont au vert dans la filière riz.
En effet, la production devrait grimper d’ici juin à 129,6 millions de tonnes contre 121 millions de tonnes un an plus tôt alors que les stocks gouvernementaux atteignent actuellement 66,2 millions de tonnes, soit plus du quadruple de l’objectif prévu.
En outre, les exportations pour le compte de l’année fiscale 2021/2022 (avril-mars) ont bondi à 21,2 millions de tonnes, un volume largement en hausse comparativement à la campagne précédente (17,8 millions de tonnes).
« Nous avons des stocks plus que suffisants actuellement de riz et il n’y a aucun risque aussi bien en termes de prix que de disponibilité pour l’export ou le marché domestique. A cette étape, il n’y a aucun plan immédiat pour prohiber les ventes », souligne un officiel ayant requis l’anonymat.
Cette situation d’abondance de l’offre sur le plan mondial contraste avec un contexte global de hausse des prix des denrées alimentaires.
Il s’agit particulièrement d’une bonne nouvelle pour l’Afrique subsaharienne qui dépend principalement du pays asiatique pour satisfaire ses besoins d’importation tournant autour de 13-14 millions de tonnes de riz blanchi.
A l’heure où le prix de tonne de riz indien est compris entre 350-354 $ la tonne soit le plus faible niveau depuis plus de 5 ans, de nombreux analystes indiquent que les pays africains ont tout intérêt à sécuriser leur approvisionnement à court terme.
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