(Agence Ecofin) - Les inondations enregistrées cette année au Niger ont particulièrement affecté le secteur agricole, notamment celui de la riziculture. Des aides d’urgences doivent être apportées aux producteurs et à leurs familles pour assurer le court terme, mais aussi pour évacuer les eaux et sauver la prochaine saison.
Une évaluation effectuée par la Fédération de l’Union des Coopératives Rizicoles du Niger (FUCOPRI), rapporte qu’au total 3742 hectares de production rizicole ont été inondés cette année, soit plus de 753 millions de francs CFA d’investissement perdus.
En ce qui concerne les dépenses des coopératives, notamment les factures d’électricité, des semences et de réparation des pompes, on déplore des pertes à hauteur de 462 millions F CFA, alors que les pertes en engrais se chiffrent à 611,9 millions FCFA ce qui porte les pertes totales à 1,8 milliard francs CFA.
Ce bilan peu reluisant a plongé des milliers de personnes dans une situation d’urgence, les producteurs et leurs familles au premier plan. Pour le Secrétaire Général de la Fucopri Mahamadou Adamou, « la solution à court terme serait d’apporter des produits de première nécessité à ces riziculteurs sinistrés, instruire l’ONAHA pour procéder à l’évacuation des eaux afin de permettre de sauver la campagne de l’année prochaine »
La production du riz constitue un axe majeur des autorités de la 7e République qui ont fait de l’autosuffisance alimentaire une priorité. Les partenaires stratégiques pour l’atteinte de cet objectif font bénéficier tous les ans, aux grands producteurs et aux coopératives d’importants appuis en intrants agricoles et moyens de production.
Notons que, plus de 100 milliards sont dépensés chaque année pour l’importation du riz au Niger. L’objectif du programme présidentiel d’autosuffisance alimentaire vise à inverser cette tendance et à faire du Niger un pays exportateur de riz à l’horizon 2035.
Youssouf Sériba
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.