(Ecofin Hebdo) - Pour lutter contre l’immigration illégale des Africains vers l’Europe en passant par l’Espagne, Donald Trump, le président américain, a sa solution toute trouvée. Prendre exemple sur lui avec le Mexique et construire un mur de 4800 km dans le Sahel !

Donald Trump a exhorté l’Espagne à «construire un mur» à travers le Sahara

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré que le président américain conseillait une tactique pour endiguer la migration dans la région méditerranéenne
Donald Trump a suggéré que le gouvernement espagnol s’ attaque à la crise migratoire en Méditerranée en imitant l’une de ses politiques les plus célèbres et en construisant un mur à travers le Sahara, a révélé le ministre des Affaires étrangères du pays.

Selon Josep Borrell, le président américain a déploré le scepticisme des diplomates espagnols – qui ont souligné que le Sahara fait environ 4800 km – en disant: “La frontière du Sahara ne peut pas être plus grande que notre frontière avec le Mexique”.

Trump a séduit les électeurs lors des élections de 2016 avec sa promesse de construire un «grand et beau mur» à travers la frontière entre les États-Unis et le Mexique, qui fait environ 2 000 kilomètres de long.

Un plan similaire dans le Sahara serait toutefois compliqué par le fait que l’Espagne ne possède que deux petites enclaves en Afrique du Nord – Ceuta et Melilla – et qu’un tel mur devrait être construit en territoire étranger.

Les commentaires de Borrell ont été faits lors d’un déjeuner à Madrid cette semaine et largement diffusé dans les médias espagnols. “Nous pouvons confirmer ce que le ministre a dit, mais nous ne ferons aucun autre commentaire sur les propos du ministre”, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

On croit que Trump a fait sa recommandation de frontière quand Borrell a accompagné le roi Felipe et la reine Letizia à la Maison Blanche en juin.

C’est lors de l’événement qui a eu lieu à Madrid cette semaine que M. Borrell a déclaré que la maxime politique des années 90 : «C’est l’économie, stupide» qui a cédé la place à «l’identité, stupide».

«Nous avons fait face au problème économique, mais pas au problème de la migration, car il s’agit d’un problème émotionnel et non d’un problème financier», a-t-il déclaré, selon le journal El País. Borell a aussi déclaré. «Les sociétés européennes ne sont pas structurées pour absorber plus d’un certain pourcentage de migrants, surtout s’ils sont musulmans.»

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