(Agence Ecofin) - La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (Fmej) entend utiliser « tous les moyens possibles » pour faire modifier le projet de Code de la presse dont une partie est déjà en débat au Parlement. Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi (photo), avait annoncé l’avènement du texte avant décembre 2015.
Dans un communiqué, la Fmej parle de « rejet catégorique des régressions contenues dans le projet du code de la presse ». L’annulation des peines de prison pour les journalistes ne satisfait guère la fédération qui dénonce « l’instauration de nouvelles sanctions dangereuses ». Il s’agit notamment du retrait définitif de la carte de presse, la possibilité d’interdiction d’exercice de la profession pendant une période pouvant aller jusqu’à 10 ans et l’interdiction de jouir des droits civiques et politiques, voire familiaux.
Lors de la dernière assemblée générale de la Fmej, plusieurs patrons de presse ont dénoncé l’instauration d’« amendes trop élevées ».Par exemple, la sanction pour atteinte à la dignité des chefs d’Etat étrangers est passée de 100 000 à 300 000 dirhams. L’atteinte à la dignité des diplomates étrangers au Maroc est désormais sanctionnée de 30 000 dirhams au lieu de 200 000 dirhams.
Certes le futur Code de la presse prévoit que seule la justice puisse fermer un journal, mais la Fmej critique la possibilité d’interdire des journaux avant même le début de leur procès, la possibilité que certains délits de presse soient qualifiés de crimes de droit commun ou encore la non prise en compte du principe de bonne foi en cas de diffamation.
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