(Agence Ecofin) - Lors de la présentation des résultats financiers du groupe télécom Maroc Telecom, le 23 février 2015, Abdeslam Ahizoune, le président du directoire de l’opérateur historique, n’a pas manqué de critiquer une fois de plus la décision de l’Autorité nationale de réglementation des télécommunications (Anrt) instaurant le dégroupage de l’infrastructure de fibre optique. Bien que Méditel, filiale d’Orange, et Inwi payeront à Maroc Telecom des frais pour utiliser ses équipements, le patron de Maroc Telecom estime que « les tarifs retenus par le régulateur sont inférieurs à nos coûts ».
Selon Abdeslam Ahizoune, la décision du régulateur télécom va nuire à l’investissement dont le pays a encore besoin pour enrichir ses infrastructures. Une manière détournée de dire que le pays aurait été le grand gagnant si Méditel et Inwi avaient investi dans leurs propres réseaux au lieu de profiter des siens. Cette pique d’Abdeslam Ahizoune, rapportée par le journal marocain L’Economiste, traduit clairement sa pensée : « Orange investit massivement dans les infrastructures en France. Il serait bien qu’il fasse de même au Maroc. Quand on est un géant comme Orange, il faut contribuer à l’investissement dans le pays où l’on intervient ».
Pour sa part, Maroc Telecom se vante d’avoir investit 3,4 milliards de dirhams (313,4 millions d’euros) au Maroc en 2014. Au niveau du groupe, c’est près de 5 milliards de dirhams (461 millions d’euros). Pour 2015, le groupe prévoit près de 6 milliards de dirhams (553,2 millions d’euros) qui serviront en partie au financement des six filiales (Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Niger, Centrafrique et Togo) nouvellement acquises pour 474 millions d’euros.
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