(Agence Ecofin) - Le 18 avril 2017, Hichem Besbes, le président de l’Instance Nationale des Télécommunications (INT) de Tunisie a déclaré que les consommateurs des services télécoms sont en partie responsables de la mauvaise qualité de service qu’ils reprochent aux opérateurs télécoms.
Au cours d’un entretien dans DigiClub, le talkshow audio consacré à l’actualité TIC, de la plateforme d’information thd.tn, le patron du régulateur télécoms a expliqué qu’en refusant l’installation d’antennes relais dans leur voisinage, sous prétexte qu’elles donnent le cancer, les populations repoussent l’amélioration de la couverture réseau, désirée par les opérateurs.
D’après Hichem Besbes, les opérateurs télécoms respectent les normes internationales en matière de diffusion radioélectrique de leurs antennes. Ils ont la volonté de respecter leur cahier des charges en matière de couverture réseau et de qualité de service mais ils sont souvent contraints de ne pas honorer leurs engagements à cause du blocage qu’affichent certains consommateurs. Conséquence, la qualité de service « reste médiocre et le consommateur continue à être mécontent. Pourtant, si l’antenne causerait une quelconque maladie, c’est le téléphone lui-même dans ce cas qui risque bien de provoquer le cancer car plus le signal est faible, plus le téléphone va émettre de radiations pour capter le réseau», a affirmé Hichem Besbes.
« Nous assurons un suivi régulier des activités des opérateurs et leur taux d’engagement quant à la qualité de leurs services. Selon notre dernier rapport, les opérateurs ont atteint un taux de 90 % mais n’ont pu poursuivre leurs activités à cause de leur incapacité à obtenir les autorisations nécessaires. On ne peut donc reprocher aux opérateurs la médiocrité de la couverture réseau alors que le consommateur lui-même refuse l’installation des antennes.», déplore Hichem Besbes.
La réticence des consommateurs à l’installation d’antennes dans leur voisinage n’étant pas un frein insurmontable à l’amélioration de la couverture réseau et de la qualité du service, le président de l’INT indique que l’organe a trouvé une alternative à ce problème. Il s’agit du partage d’infrastructures déjà en vigueur.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.