(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, la procédure d’assainissement du secteur de la publicité a créé un préjudice de 5 milliards FCFA aux afficheurs. C’est ce qu’a révélé Mahama Coulibaly (photo), le président de la chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire.
« L’assainissement doit tenir compte des intérêts en jeu, en s’appuyant sur des textes en la matière et en définissant des mesures d’accompagnement de dédommagement. Malheureusement, ce n’est pas le cas avec l’opération initiée par l’autorité de tutelle qui crée un préjudice estimé à 5 milliards FCFA aux afficheurs qui ont également des engagements bancaires, de l’ordre de 10 milliards FCFA d’investissements, difficiles à honorer et ou hypothéqués », explique M. Coulibaly.
Il s’exprimait lors d’un atelier, tenu il y a quelques jours, sur le thème « Publicité extérieure, réglementation et assainissement, enjeux pour un développement durable ».
Pour Mahama Coulibaly, « l’assainissement en lui-même est fondamentalement légal », mais sa réalisation pose de nombreux problèmes. Selon lui, l’Etat devrait soutenir les afficheurs qui, de leur côté, sont prêts à faire leur part du travail dans la procédure d’assainissement.
« Les professionnels de la publicité extérieure auront besoin du soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire [...] et nous espérons avec conviction que notre appel sera entendu d’autant plus que les afficheurs sont prêts à prendre leur part de responsabilité, car l’assainissement est déterminant pour la pérennité de notre écosystème qui génère à ce jour 1500 emplois, 19 000 emplois indirects », a déclaré Mahama Coulibaly.
Servan Ahougnon
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.