(Agence Ecofin) - En Éthiopie, le gouvernement vient d’adopter une loi qui sanctionne les discours haineux et les infox. Sans surprise, comme dans tous les pays africains ayant voté ce type de loi de nombreuses organisations de défense des libertés humaines y voient un prétexte pour censurer la presse et réduire la liberté d’expression dans le pays.
Le texte sanctionne notamment la publication sur les médias sociaux d'éléments susceptibles d'entraîner des violences ou de troubler la paix publique. Cette seule interdiction soumet la grande majorité des publications à l’interprétation des autorités éthiopiennes. La loi a d’ailleurs suscité l’inquiétude de Human Rights Watch, qui a averti que le projet de loi pourrait étouffer la liberté d'expression.
Au pays d’Abiy Ahmed, récent prix Nobel de la paix, on préfère prendre des précautions contre les discours pouvant empirer la situation entre les différentes ethnies. Pas sûr que les journalistes, qui pourraient se retrouver pieds et poings liés sur certains sujets, apprécient.
Servan Ahougnon
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.