(Agence Ecofin) - « 47 radios privées ont reçu l’ordre de fermer », a déclaré le président de la Haute autorité de la communication (Hac) du Mali, Fodié Touré (photo). L’instance de régulation a tenu ce 13 avril 2017 sa première session ordinaire. Fodié Touré a rappelé que « des mises en demeure ont été envoyées » à ces médias qui ne se sont toujours pas conformés à la réglementation.
« On ne ferme pas une radio comme on ferme une boutique ; et il faut éviter le deux poids deux mesures », a réagi le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (Urtel), Bandiougou Danté. « Il faut donner le temps à ces radios de se conformer à la loi », a-t-il poursuivi.
Bandiougou Danté reconnaît que les radios menacées de fermeture ne disposent pas d’une autorisation d’émettre ou alors n’ont qu’une autorisation provisoire. Mais, prévient-il, « des radios à l’intérieur du pays n’ont qu’une autorisation provisoire et sont utiles aux populations locales ».
Il relève la source du problème : le « piston ». C’est de cette manière que certaines radios ont pu avoir des autorisations définitives. « Ça fait deux poids, deux mesures et ce n’est pas normal », s’insurge M. Danté.
L’Urtel est un regroupement qui revendique 400 radios libres réparties sur le territoire du Mali. « Nous voulons aider à réguler le secteur, à lutter contre les radios qui ne respectent pas la déontologie, mais de grâce, qu’on aide les radios à grandir », propose son président.
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