(Agence Ecofin) - Grève et fermeture des chaînes de télévision. Telle est la menace brandie par les patrons des médias audiovisuels en Tunisie. La mise en garde a été faite par le directeur de Nessma Tv, Nabil Karoui (photo), au sortir de la séance de travail que ses pairs et lui ont eue, ce 16 avril 2014, avec le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar.
Les patrons du secteur audiovisuel tunisien contestent les nouveaux cahiers de charges qui viennent de leur être assignés par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Il s’agit notamment des conditions de création et d'exploitation de radio ou de télévision privée ou associative en Tunisie. Au rang de celles-ci, il ne faut pas appartenir à un parti politique et être Tunisien.
Par ailleurs, la participation des fonds étrangers ne peut excéder 50% du capital de l’entreprise, avec l’obligation de respecter la souveraineté nationale et d’opérer un transfert de technologie. Par ailleurs, le détenteur d’une autorisation ne peut créer plus d’une chaîne de radio ou de télévision. Des restrictions sur la publicité sont également prescrites.
« Ces cahiers des charges constituent un indice dangereux pour assujettir les médias et frapper leurs acquis », avaient écrit dans un communiqué conjoint plusieurs organisations professionnelles. Les responsables des médias se plaignent par ailleurs de n’avoir pas été associés à la préparation des cahiers de charges. Faux, rétorque la Haica.
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