(Agence Ecofin) - Depuis le 1er décembre 2016, l’Institut national des communications du Mozambique (INCM) a procédé au blocage de 5 millions de cartes SIM non identifiées. Le régulateur télécoms a également mis en garde les opérateurs Mcel, Vodacom et Movitel contre tout accès d’abonnés non identifiés à leur réseau. La sanction de l’INCM contre les consommateurs hors-la-loi est intervenue en représailles à leur refus de se conformer à la loi bien qu’un délai supplémentaire leur ait été accordé pour faire identifier leur carte SIM.
C’est initialement, au 03 septembre 2016, que l’Institut national des communications du Mozambique avait fixé la fin de l’identification des abonnés au mobile dans le pays. L’opération courait depuis 2015. Mais, à l’expiration du délai imparti, une rallonge de 57 jours avait été décidée par le régulateur télécoms pour donner une chance à tous les consommateurs retardataires de se mettre en règle. Cette rallonge prolongeait alors la fin de l’identification au 30 novembre 2016. Passé la date, et pour éviter de tomber dans un cercle vicieux de rallonges qui conforterait la passivité des abonnés comme par le passé, l’INCM est passé à la répression.
D’après João Matias, le gestionnaire des abonnements prépayés chez Vodacom, interrogé par la radio RFI, la suspension des lignes non identifiées a fait chuter de 20% le parc d’abonnés de l’opérateur télécoms. Une perte qui intervient en fin d’année et risque d’avoir une forte incidence sur les revenus des trois sociétés télécoms. L’INCM a encouragé les abonnés touchés par la sanction à se faire identifier auprès de leur fournisseur, soulignant que ce n’est qu’après cette formalité qu’ils pourront accéder de nouveau au réseau télécoms.
Muriel Edjo
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