(Agence Ecofin) - Au Cameroun, le journaliste Ahmed Abba (photo), correspondant de RFI en langue haussa, est retourné en prison au terme de l’audience de ce 7 décembre 2016 au Tribunal militaire de Yaoundé. Le procès a été renvoyé au 4 janvier 2017 car les experts commis par le tribunal n’étaient pas là pour présenter leur rapport sur la consultation du téléphone et de l’ordinateur appartenant au journaliste.
Il est attendu qu’ils apportent la preuve de la complicité entre Ahmed Abba et les terroristes de Boko Haram. En effet, le journaliste est en détention depuis le 30 juillet 2015, et poursuivi pour complicité d’actes de terrorisme et non-dénonciation d’actes de terrorisme. Il risque la peine de mort, selon la nouvelle loi anti-terrorisme en vigueur au Cameroun.
Le procès d’Ahmed Abba a déjà connu la défection des témoins à charge. Réagissant à l’absence du rapport d’expertise, les avocats du journaliste ont rappelé que le document est attendu au plus tard le 18 décembre prochain. Les conseils préviennent que passé ce délai, ils demanderont l’abandon des poursuites contre leur client, ainsi que sa libération pure et simple. Une démarche similaire a déjà été engagée auprès du ministre de la Défense, tutelle administrative du Tribunal militaire.
La direction de RFI demande même que la relaxe intervienne avant le 4 janvier prochain, considérant que le dossier est vide et Ahmed Abba innocent.
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