(Agence Ecofin) - Le britannique Conservation Capital a structuré les rhino-bonds, le premier instrument financier destiné à la protection d’une espèce en danger. L’initiative ambitionne la levée de 50 millions $ en obligations qui seront commercialisées à partir de 2020 pour sauver les rhinocéros noirs d’Afrique.
Elle a été lancée avec la participation des institutions telles que la Banque mondiale et la Royal Foundation, des banques que sont le Crédit Suisse et l’UBS et les firmes d’avocats DLA et Piper.
Les souscripteurs de ces obligations qui auront une durée de maturité de 5 ans ne pourront percevoir des intérêts que si la population de rhinocéros dans les cinq zones ciblées au Kenya augmente sur la même durée. Autrement, ils ne percevront pas d’intérêts et pourraient même perdre de l’argent si au lieu d’augmenter, cette population baisse.
« L’idée est de transférer le risque des donateurs vers les marchés financiers. Les lieux ont été choisis parce que nous pensons qu’ils bénéficient des conditions optimales pour réussir, notamment grâce aux équipes présentes sur place », a confié Giles Davis, le fondateur de Conservation Capital.
L’organisation se concentre pour le moment sur la sécurisation des promesses de dons.
La population des rhinocéros est passée de 65 000 individus en 1970 à 5 500 en 2019. L’objectif de cette levée de fonds est de permettre une augmentation d’au moins 10 % de cette population dont la diminution est provoquée par le braconnage. La poudre des cornes de rhinocéros est particulièrement demandée en Chine pour ses supposées vertus anticancéreuses.
Gwladys Johnson Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.