(Agence Ecofin) - Le ministre éthiopien de la Communication, Ahmed Shide (photo), a annoncé, le 18 juillet, que son pays est ouvert à la cession de participations, partielles ou totales, dans une panoplie d’entreprises publiques, dans le cadre d’un plan de réformes économiques majeures visant à « libérer le potentiel du secteur privé ».
« L’Etat conservera des participations majoritaires dans les sociétés publiques opérant dans les secteurs du transport aérien, de la logistique, des télécommunications et de l'énergie. Tout le reste, à l'exception des services financiers, pourrait être mis en vente », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’agence Reuters.
Citant le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE, parti au pouvoir), l’agence de presse officielle Ethiopian News Agency avait déjà indiqué, début juin dernier, que ce pays de la Corne de l’Afrique envisageait de céder des participations minoritaires à des investisseurs étrangers et nationaux dans des monopoles d'Etat tels qu'Ethio Telecom, Ethiopian Airlines et Ethiopian Shipping & Logistics Services Enterprise.
Géant démographique avec près de 100 millions d’habitants et poids lourd diplomatique abritant le siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, l’Ethiopie attire de plus en plus des entreprises étrangères opérant dans le domaine de l’industrie manufacturière, dont General Electrics, Dow Chemicals, H&M et Unilever. Ce pays détient, cependant, l'un des derniers monopoles d'Etat sur le continent dans plusieurs secteurs comme les télécoms, la banque et les assurances. Mais des signes d’ouverture de ces secteurs aux investisseurs étrangers se multiplient depuis la prise de fonction de l’actuel Premier ministre, Abiy Ahmed, début avril dernier.
L’Ethiopie, qui a enregistré une croissance annuelle moyenne de 9% au cours des douze dernières années, devrait ravir cette année le titre de champion africain de la croissance au Ghana, selon les prévisions de croissance publiées récemment par le Fonds monétaire international (FMI).
Surnommé « le Tigre de l’Afrique », ce pays d’Afrique de l’Est devrait voir son PIB progresser de 8,5% en 2018 contre 6,3% pour son rival ouest-africain.
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